Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du 14 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Filière microélectronique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Ma question, monsieur le président, à laquelle j’associe MM. Jean-David Ciot et Christian Kert, s’adresse à M. le ministre du redressement productif. La filière microélectronique est une industrie stratégique qui, à l’échelle internationale, représente un chiffre d’affaires de près de 194 milliards d’euros, et plus de 10 % du PIB mondial. Elle est au coeur d’une mutation technologique peut-être sans précédent, puisque le basculement vers la nanoélectronique promet à de multiples secteurs industriels d’être réinventés. La microélectronique jouera un rôle crucial pour surmonter les grands défis sociétaux tels que l’explosion des dépenses de santé et les coûts liés au vieillissement de la population. Son rôle sera tout aussi important dans le cadre de la transition énergétique voulue par notre Président de la République, et qui est un enjeu majeur dès 2014 pour ce qui concerne la maîtrise de la consommation d’énergie et la gestion des ressources naturelles.

En France, à l’heure où nous devons revenir à une vision stratégique de long terme, le Gouvernement a engagé une réflexion destinée à déterminer les priorités de la politique industrielle de la France en 2025 et au-delà. La microélectronique et la nanoélectronique font partie des 34 plans retenus dans le cadre du pôle de compétitivité mondial SCS – « Solutions communicantes sécurisées ». Disons-le clairement : c’est bien.

Cependant, ce volontarisme affiché doit se traduire dans les faits. J’attire votre attention, monsieur le ministre, sur la situation du site de production de circuits imprimés à Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, que gère le groupe allemand LFoundry. Malgré ses atouts indéniables, l’usine LFoundry de Rousset vient de faire l’objet d’une décision de liquidation judiciaire avec cessation immédiate d’activité. Cette conclusion consacre un véritable gâchis industriel alors même que l’entreprise aurait pu commercialiser une gamme de nouveaux produits basés sur une nouvelle technologie. L’entreprise avait besoin de 35 millions d’euros ; le coût de fermeture avoisinera 100 millions.

Ma question est la suivante : dans la dynamisation de la filière microélectronique que vous défendez, quelle est la place de l’expertise et des compétences développées sur le site LFoundry à Rousset ?

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