Intervention de Emmanuel Ledoux

Réunion du 10 décembre 2013 à 18h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Emmanuel Ledoux, vice-président de la CNE :

Ce que nous évoquions visait deux types de programmes scientifiques à réaliser. Le premier consiste à mettre à profit le fait que, comme nous allons dans le COx, il convient de ne pas rater les occasions de bien observer ce qui s'y trouve. Le risque que l'on peut ainsi courir est d'être confronté à un imprévu qu'il convient d'anticiper ou, à tout le moins, d'identifier. Il y a un certain nombre de techniques à mettre en oeuvre pour être sûr que l'on suit bien les marqueurs, sédimentaires ou tectoniques, qui indiquent avec précision dans quelle position on se trouve dans la couche, de façon à vérifier que celle-ci a bien la géométrie que toutes les explorations de surface ont permis de prévoir. Le second programme touche au perfectionnement des résultats obtenus à partir des mesures de surface ou des extractions de carottes dans le voisinage de la zone. Il s'agit de préciser que les mesures des paramètres dans la zone d'intérêt pour la reconnaissance approfondie (ZIRA) s'insèrent bien dans les fourchettes déterminées. C'est le programme scientifique d'accompagnement du creusement de Cigéo que l'Andra devra préciser.

Dans le rapport, nous avons également évoqué des risques en exploitation. Ce sont des risques plus technologiques que scientifiques, mais auxquels des réponses scientifiques doivent être apportées, pour les contrecarrer. Il s'agit du co-stockage de déchets MAVL. La longueur des alvéoles étant allongée, on a plus de chance, dans un voisinage relativement proche, de mettre ensemble des déchets de natures différentes, éventuellement susceptibles d'avoir des comportements contradictoires en cas d'incident. Aussi, nous recommandons de préciser les conditions de co-stockage et d'élaborer un programme de remplissage des alvéoles MAVL, en fonction des propriétés des déchets identifiés, certaines de celles-ci restant encore à caractériser, ce qui est le cas, comme indiqué précédemment, pour les bitumes, les déchets organiques ou les métaux pyrophoriques.

Un autre risque dans l'exploitation concerne la durée de vie des galeries et des alvéoles, conditionnant la garantie de l'accès aux ouvrages de stockage, nécessaire à la sécurité de l'exploitation et à la mise en oeuvre la réversibilité prévue par la loi. Sur ce point, je préfère laisser la parole à M. Pierre Berest.

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