Intervention de Christian Namy

Réunion du 10 décembre 2013 à 18h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Christian Namy :

Dans un dossier comme celui-là il y a deux aspects ; l'aspect scientifique, pour lequel je fais confiance aux scientifiques, et la concertation avec la population, pour laquelle je confirme l'absence de visibilité des actions de l'Andra sur le territoire. Nous sommes dans une incertitude totale, caractérisée par un manque d'information. Des informations ne sont fournies que lorsque les opposants mettent en évidence des difficultés, telles que les risques d'incendie. J'ai l'impression que les populations locales sont ignorées. Nous manquons totalement d'informations de la part de l'Andra et de l'État. Par exemple, pour que ce projet soit accepté, nous devrions être à même d'expliciter les moyens de transport. Cela ne relève pas du préfet, nommé pour une période limitée.

Ce dossier doit être considéré comme d'intérêt national. À ce titre, comme cela a été fait pour ITER, il convient de nommer un fonctionnaire de très haut niveau chargé d'assurer un rôle d'intermédiaire entre, d'une part, la population et les élus locaux, et, d'autre part, les différents intervenants. L'État ne prend pas, pour l'instant, la mesure de cette opération, malgré nos multiples demandes.

Ensuite, il y a l'accompagnement économique. On veut mettre en dépôt chez nous la partie la plus négative du secteur nucléaire, mais celui-ci comporte aussi des aspects positifs, par exemple en matière de nucléaire civil, dans le domaine de la santé. Lorsque je constate qu'Areva crée de nouvelles unités de recherche sur ces aspects en dehors de nos départements, je pense qu'il y a des limites. Je sens qu'aujourd'hui, parmi les élus et dans la population, monte un phénomène d'inquiétude. Si nous continuons à être ignorés, celui-ci pourrait se transformer un jour en rejet.

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