Intervention de Jean Baechler

Réunion du 10 décembre 2013 à 18h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Jean Baechler :

Ma réaction a été identique à la vôtre lorsque j'ai rejoint la CNE, que je vais d'ailleurs quitter incessamment. Que faut-il entendre par ce mot de réversibilité ? Cela signifierait-il que nous serions capables de revenir au point zéro, même au bout, ce qui est techniquement impossible. Ce mot semble très mal choisi. Il vaudrait mieux lui substituer deux expressions bien plus précises, d'une part la récupérabilité et, d'autre part, la flexibilité. La récupérabilité pose la question du point jusqu'auquel nous pourrions récupérer des déchets stockés qui poseraient problème. Il s'agit d'un problème technique très sérieux, pour lequel il n'existe pas de réponse a priori. Cela ne peut être que progressif, de façon négative : plus on avancera dans le temps, plus la récupérabilité posera de problèmes. Le deuxième aspect tout à fait fondamental est la flexibilité. Le projet, tout au long de sa réalisation sur cent ou cent vingt ans, devra être capable d'intégrer, au fur et à mesure qu'ils se présenteront, des problèmes, des solutions ou des percées techniques. Le projet s'adaptera ainsi à une situation évolutive, du point de vue objectif et subjectif. Il faudrait donc remplacer réversibilité, mot très trompeur, par flexibilité.

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