L'exercice de la fonction de parent est difficile et plus complexe dans les familles d'aujourd'hui, notamment les familles monoparentales. Le doublement des crédits témoigne de l'attention particulière portée au développement des services de médiation familiale et de soutien à la parentalité. Mes trois questions portent donc sur la complémentarité entre les différentes institutions en charge de la politique de l'enfance.
Dans ce domaine, les acteurs sont nombreux – communes, communautés de communes, conseils généraux, CCAS. Vous avez évoqué des schémas départementaux. Or des commissions départementales d'accueil du jeune enfant existent déjà, et d'après mon expérience, elles fonctionnent assez mal.
J'observe d'autre part que les parents hésitent à faire appel aux services des conseils généraux ou des CAF lorsqu'ils sont en difficulté face à l'éducation de leurs enfants, si bien que ces services interviennent trop souvent dans des situations d'urgence. Comment les faire connaître davantage et modifier leur image ?
La COG prévoit un plan de formation aux métiers de la petite enfance. Quel rôle les CAF pourraient-elles y jouer aux côtés des autres partenaires, en particulier les conseils généraux – qui assurent déjà la formation des assistantes maternelles – et l'éducation nationale ?
Un effort budgétaire conséquent est prévu pour les solutions d'accueil des 0-3 ans. Que pensez-vous des classes passerelles ? En milieu rural, il est difficile de mettre en oeuvre des structures d'accueil collectif adaptées aux moins de trois ans, alors que l'éducation nationale dispose souvent dans les écoles de locaux adaptés pour l'accueil des petits de 18 mois à 3 ans. Ce serait un bon moyen d'optimiser les ressources au bénéfice du service rendu aux familles.