Ce texte, qui tend à encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national, revêt, à l'approche d'élections locales, une dimension particulièrement symbolique. Sous le noble motif de protéger la santé de nos concitoyens, il va fort loin. Pourquoi, néanmoins, proposer de nouvelles contraintes et interdictions alors que notre législation, notamment à travers le Grenelle de l'environnement, est déjà fort étoffée et que beaucoup de communes, par exemple en Mayenne, appliquent l'objectif « zéro phyto » ?
Je veux relayer ici l'inquiétude des jardiniers, qui ont besoin de moyens efficaces pour protéger leurs récoltes, comme des élus de communes rurales : certaines d'entre elles, qui ont le souci de l'environnement, ne disposent que d'un seul employé communal à temps partiel ; or l'interdiction des produits chimiques ne leur laissera d'autre alternative que les moyens mécaniques, plus coûteux et plus longs. Je souscris aux grands principes, mais ils doivent être mis en oeuvre avec raison et réalisme.