Je partage la position de la ministre et de la rapporteure. Nous nous trouvons à un moment particulier, où l’on sent bien que le mouvement HLM et le logement social sont tentés d’étendre leurs activités hors de leurs secteurs de prédilection. Cela donne actuellement lieu à un débat : les bailleurs sociaux sont-ils fondés à intervenir dans le domaine du logement intermédiaire ? Pour ma part, je considère que cette tentation est redoutable, et que les bailleurs sociaux doivent se recentrer sur ce qu’ils savent faire le mieux. Cela leur évitera de prêter le flanc aux critiques, souvent vives, je suis bien placé pour le savoir car j’assiste à de nombreuses réunions de concertation au sein des quartiers de ma commune, d’un certain nombre de locataires sur la façon dont leurs bailleurs gèrent leur patrimoine.
Le fait pour les bailleurs sociaux de s’écarter du domaine où ils ont le plus d’expérience me paraît dangereux pour l’avenir du logement social en France. Avec tout le respect que j’ai pour Jean-Louis Dumont, je veux dire qu’il serait bon que nous ayons tous ensemble un vrai débat sur l’avenir du logement social, sur les bailleurs sociaux et sur leurs activités. La tendance actuelle suscite des tensions et des interrogations dont nous nous passerions bien dans la période actuelle.