La France se fait une spécialité, chaque fois que survient un accident, de tout transformer. Pourriez-vous, à cet égard, détailler les opérations prévues à la suite de l'accident de Fukushima ?
Notre commission d'enquête étant consacrée aux coûts, nous devons pouvoir établir des comparaisons. Dans la plupart des modes de production d'électricité, le dispositif comprend la source d'énergie en amont – chaudière, etc. –, une turbine, des générateurs et un système de distribution. Existe-t-il une analyse détaillée des coûts par type de production ? Même si le terme fait peur à tout le monde, une centrale nucléaire, par exemple, n'est pas très différente d'une centrale thermique : il existe dans l'un et l'autre cas une chaudière, une turbine et des générateurs, à tel point qu'une grande partie de la fabrication est la même. Et l'on voit aujourd'hui refleurir des centrales thermiques au fioul – plutôt en France – et au charbon – surtout en Allemagne. La partie mécanique constituée par les turbines et les générateurs n'a rien à voir avec le nucléaire. Peut-être un défaut d'entretien est-il le moyen de masquer des coûts : quoi qu'il en soit, j'aimerais que la commission d'enquête parvienne à obtenir un état analytique des coûts. S'agissant des centrales thermiques, il faut comptabiliser l'ensemble comprenant l'extraction du combustible, son acheminement, ainsi que tous les coûts afférents à la pollution provoquée par les installations.
Il ne serait pas inutile, d'ailleurs, que nous disposions de schémas explicitant les composantes des systèmes de production. On verrait ainsi que tous les dispositifs, y compris les éoliennes, ont des éléments communs. Si nous ne réalisons pas ce travail d'analyse, nous ne parviendrons à rien. Nous risquons au contraire d'« enfumer » les gens.