Il s'agit des mégawattheures produits.
S'agissant des conséquences du non-respect des objectifs de rejets de gaz à effet de serre, monsieur Accoyer, les textes n'établissent pas encore très clairement les sanctions. Vous trouverez certainement plus compétent que moi pour répondre à cette question.
Pour ce qui est des opérations « post-Fukushima », c'est à l'Autorité de sûreté nucléaire qu'il revient de déterminer la nature précise et le calendrier – mais non le montant – des investissements à réaliser. Le calendrier est d'ailleurs en cours de discussion entre EDF et l'ASN, pour déterminer si l'échéance sera de dix ou de quinze ans. Je ne peux donc aller plus loin que ce que je vous ai indiqué tout à l'heure.
La durée d'amortissement comptable des centrales nucléaires, monsieur Blein, a déjà été portée de trente à quarante ans en 2003. Cette disposition s'est accompagnée, dans les années qui ont suivi, d'autorisations techniques délivrées par l'ASN tranche nucléaire par tranche nucléaire. Aujourd'hui, la durée d'exploitation prévue est de quarante ans pour l'ensemble du parc. Le passage de trente à quarante ans d'exploitation a nécessité la réalisation de plusieurs investissements, notamment des investissements de sûreté mais pas uniquement.
La durée de vie industrielle d'un générateur en exploitation, par exemple, est de trente ans, ce qui correspond à la durée de fonctionnement prévue initialement pour une centrale nucléaire. Au-delà de trente ans, les conditions d'extraction de chaleur du circuit primaire vers le circuit secondaire deviennent de plus en plus délicates, jusqu'à altérer significativement la production de la centrale – d'où l'avarie générique observée sur les générateurs de vapeur dans les années 2000-2010, qui a très fortement affecté la disponibilité du parc nucléaire dans cette période. Ces avaries sont susceptibles de poser une problématique de sûreté nucléaire, puisque le générateur de vapeur est à la jonction entre le circuit primaire, qui extrait la chaleur du combustible, et le circuit secondaire de puissance, qui alimente le turboalternateur et produit l'énergie.
Il s'agit donc d'un poste majeur du coût du programme d'investissement « grand carénage » dans la perspective d'une prolongation à cinquante ou soixante ans. À ce jour, je le répète, vingt-deux des cinquante-huit tranches nucléaires ont été équipées de générateurs de vapeur neufs. Mais on peut également dire que ce remplacement pourrait déjà se justifier pour une prolongation à quarante ans, sachant que l'âge moyen du parc est aujourd'hui de vingt-huit ans seulement.
Je suis bien conscient de ne pas avoir répondu à l'ensemble de votre question, monsieur Blein. Sur ce sujet complexe, le mieux est que vous interrogiez directement l'entreprise EDF.