Intervention de Jean-Yves Caullet

Réunion du 14 janvier 2014 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Caullet :

Je voudrais, au nom de mes collègues du groupe SRC, vous poser quelques questions susceptibles d'aider les parlementaires à définir leur action.

Vous évoquez le risque de conflits. Il est vrai que, dans l'histoire de l'humanité, les défis ont été plus souvent réglés par un conflit que par un accord. Combien parieriez-vous sur la probabilité que des conflits surviennent face aux défis que vous avez évoqués ?

Vous parlez de sujets qui s'imposent, comme si le contexte international faisait redescendre en pluie fine sur les États des contraintes plus ou moins surprenantes – c'est ainsi que nous les vivons parfois, étant insuffisamment impliqués dans la préparation des négociations. Globe International représente en effet une diplomatie parlementaire qui influe sur les négociations gouvernementales ou internationales, mais comment les parlementaires français peuvent-ils se préparer pour affronter ce contexte ?

Existe-t-il une interaction entre l'action publique et les organisations non gouvernementales ? Les ONG internationales ont des composantes françaises. Comment faire en sorte que les thématiques soutenues par les composantes française et européenne d'une ONG soient reprises par l'ONG au niveau international ? Pouvez-vous agir en ce sens ? Que pouvons-nous faire pour vous aider ?

Parmi les autres thématiques, je voudrais évoquer la forêt, la francophonie et la protection de l'environnement. Je rappelle que dès 1948 a été fondée l'union des pays pour l'environnement, devenue l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Une diplomatie forestière est-elle possible entre les grands pays forestiers que sont le Canada, le Brésil, la France ou la Finlande ? C'est une question à laquelle je suis très attaché. Nous avons intérêt à faire participer des communautés d'intérêts pour obtenir un consensus capable de surmonter la fausse uniformité des objectifs. Car tout le monde est d'accord pour protéger la planète, mais chaque pays a par ailleurs des intérêts particuliers.

La dégradation des sols est aussi une réalité en France, où le cycle de la matière organique n'est plus maîtrisé. Il faut 5 à 10 ans pour détruire un sol, mais il en faut 50 à 80 pour le reconstituer. Quels sont les moyens mis en oeuvre au plan international ? Que peut faire l'Europe en la matière ?

Enfin, vous évoquez une conférence internationale sur la forêt. Je ne sais si c'est le bon outil, mais entre la préservation de la forêt primaire, illustrée dans de magnifiques documents cinématographiques, la réalité des enjeux du bois, l'exploitation des grandes forêts arctiques ou subarctiques et ce qui se passe dans nos forêts cultivées, il faut savoir ce dont nous parlons exactement quand nous parlons de forêt, de déforestation, d'exploitation forestière ou de valorisation du bois.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion