Intervention de Yannick Favennec

Réunion du 14 janvier 2014 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec :

Au nom du groupe UDI, je vous remercie pour votre exposé, monsieur l'ambassadeur, et vous présente mes meilleurs voeux pour cette année au cours de laquelle vous allez préparer la Conférence Paris Climat 2015, point d'orgue des négociations internationales sur le climat.

En septembre dernier, le Gouvernement annonçait qu'il voulait aboutir à un accord juridiquement contraignant, ambitieux et applicable à tous qui permettrait de respecter la limite de 2 ° de réchauffement climatique. À l'issue de la Conférence de Varsovie, on peut affirmer sans être pessimiste qu'on en est encore très loin. Le nouveau rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) préconisait pourtant l'engagement immédiat, sans attendre 2020, de l'ensemble des pays sur des réductions importantes d'émissions de gaz à effets de serre. Mais l'Australie, le Canada et le Japon ont revu leurs objectifs à la baisse pour 2020, tandis que l'Union européenne, elle, se refuse à revoir les siens à la hausse. Or ce sont 8 à 12 milliards de tonnes de CO2 qui sont émis en trop, chaque année, par rapport à la réduction des émissions qui nous permettrait ne pas dépasser les 2 ° d'augmentation de température d'ici à la fin du siècle, ce qui représente environ 20 fois les émissions de la France.

Les contours d'un accord pour la période post 2020 sont encore très flous et les objectifs de réduction des émissions sont repoussés à plus tard et confiés au libre choix de chacun des pays. En se rapprochant de la position des États-Unis, qui consiste à laisser chaque pays définir lui-même son niveau d'engagement, l'Union européenne perd toute possibilité de leadership.

La Conférence de Paris peut être une immense occasion de redonner un sens politique à ces négociations, mais le choix des alliances du Gouvernement, en France et au sein de l'Union européenne, décidera largement du contenu de l'accord final. Comment le Gouvernement français peut-il agir dans la perspective de la Conférence de 2015, et quels doivent en être, selon vous, les objectifs ?

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