Comme la vôtre, notre commission d'enquête a été créée à l'initiative du groupe écologiste. Nous avons bénéficié de la suspension des travaux parlementaires liée aux élections présidentielle et législatives, ce qui nous a laissé le temps de mener de très nombreuses auditions. Notre champ d'investigation était, dès l'origine, plus ouvert que le vôtre car il ne concernait pas seulement le nucléaire ; nous l'avons encore élargi, d'un commun accord, en fonction de ce que suggéraient nos auditions et de ce que semblait exiger le sujet, en nous affranchissant chaque fois quelque peu des termes précis de l'exposé des motifs de la proposition de résolution créant notre commission d'enquête. Cependant, si nous avons pu prendre en compte dans notre rapport les travaux de sécurité exigés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) après l'accident de Fukushima, nous ne pouvions anticiper ni la décision du Président de la République de fermer Fessenheim, ni l'explosion de la production de gaz de schiste, dont nous n'aurions pas pu nous désintéresser en ce qui nous concerne, puisqu'elle affecte le coût de l'électricité en général.