Notre président a mentionné la constitution par la Commission des affaires économiques d'une mission d'information « sur l'impact du gaz de schiste sur le marché du gaz et sur l'équilibre de nos systèmes européens de production et de distribution d'énergie ». Sans vouloir mésestimer l'intérêt du travail ainsi entrepris, il me semble qu'on ne peut s'en tenir à la dimension économique du sujet et que l'étude devrait être étendue aux questions environnementales et sociétales posées par l'exploitation de cette source d'énergie.
Pour en revenir au rapport de la commission d'enquête sénatoriale, il est décevant en effet qu'un travail de qualité n'ait pas permis d'aboutir à une conclusion unique. Je souhaite qu'il puisse en être autrement à l'Assemblée nationale car, d'ici à quelques mois, nous débattrons d'un projet de loi de programmation sur la transition énergétique qui dessinera un véritable projet de société. Or, en entendant ce matin les interventions des membres de notre commission d'enquête, j'ai parfois eu le sentiment d'assister à des plaidoyers en faveur de positions déjà bien arrêtées. J'avoue que cela m'inquiète car je me demande comment, dans ces conditions, les uns et les autres pourront évoluer vers des positions communes. Mais nous disposons heureusement encore de plusieurs semaines pour rapprocher les points de vue.