Je suis très sensible à vos préoccupations, monsieur Bui. En effet, les déserts médicaux sont une réalité préoccupante et il y a, sur notre territoire, des inégalités qui ne sont pas acceptables.
On peut avoir le sentiment que l'on a fait preuve, face à cette situation, sinon d'indulgence ou d'indifférence, en tout cas d'une forme de résignation. Ce n'est pas l'attitude du Gouvernement, qui entend s'attaquer avec résolution aux déserts médicaux. La solution que vous proposez est-elle adaptée ? Comme je l'ai déjà dit, je ne crois pas que ce qui s'apparenterait à de la coercition puisse produire les résultats escomptés.
Il faut donner aux mécanismes d'incitation la possibilité de se déployer, sachant, je le répète, qu'ils ne doivent pas se limiter à des avantages financiers mais être envisagés au sein d'une politique d'incitation globale, qui porte à la fois sur la qualité des conditions d'exercice et l'organisation des soins, les médecins étant appelés, pour une meilleure mobilisation, à travailler de façon coordonnée, entre eux ou avec d'autres professionnels de santé, en lien avec les établissements de santé du territoire. Les jeunes médecins, on le sait, ne souhaitent plus exercer dans les conditions dans lesquelles travaillaient les générations précédentes.
Nous devons donner sa chance à une politique qui montrera que les médecins ont conscience de ces problèmes d'inégalités entre les territoires. C'est la raison pour laquelle je vous demande, monsieur le député, de bien vouloir retirer votre amendement, sans quoi je serai contrainte de lui donner un avis défavorable.