Intervention de Michel Vergoz

Réunion du 25 juin 2013 à 10h00
Délégation aux outre-mer

Michel Vergoz, sénateur :

Je salue à mon tour le rapport de M. Serge Letchimy et je saisis cette occasion pour rappeler l'ampleur du travail réalisé depuis un an dans nos deux assemblées, qu'il s'agisse de « la vie chère », de la pêche – marchepied pour bien des affairistes – ou de la zone économique exclusive. À cela s'ajoute l'interprétation de l'article 349 du traité. Nous demandons à être entendus, mais comment procéder pour contourner le mur qui ferme notre horizon depuis quarante ans ? Nous sommes bien peu de chose face aux puissants lobbies à l'oeuvre, pour la banane par exemple. Des décisions concrètes doivent être prises pour que ce rapport ne reste pas lettre morte, mais même si le cadre institutionnel donne plus de souplesse, rien ne changera si les esprits restent figés rigides.

Je félicite mes collègues de leur détermination à faire valoir sans faille que nous appartenons à la République, que nos spécificités l'enrichissent et que nous voulons un retour sur investissement. Il s'est pourtant produit qu'à un moment de crise, un certain gouvernement a pris des mesures relatives aux zones économiques exclusives dans l'Océan indien bien davantage conçues pour faire de la pêche dans les eaux réunionnaises une variable d'ajustement destinée à régler les difficultés des pêcheurs en France métropolitaine que pour contribuer au développement d'une région ultrapériphérique. Maintenant encore, de grands bateaux viennent de métropole pêcher dans la zone économique exclusive de l'Océan indien sans que La Réunion en retire un centime, le traitement et le conditionnement du poisson ayant lieu en haute mer. L'essentiel est donc de savoir quel sort sera réservé à ce beau rapport : que ferons-nous d'autre, de nouveau ?

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