Je vais tenter d'être plus synthétique que notre collègue Jacques Myard. Je souhaite poser une question sur les étudiants étrangers. Je vois des flux d'étudiants étrangers, qui n'existaient pas il y a dix ans, venir dans toutes les universités françaises. A l'Université de Brest, il n'y en avait aucun et il y a aujourd'hui une communauté de 5 000 étudiants ! Ce sont souvent des étudiants qui viennent parce qu'ils sont refusés dans leur université d'excellence. Il y a aussi beaucoup de corruption. Nous nous sommes aperçus qu'il y avait des étudiants qui payaient 25 000 à 30 000 euros pour venir, on ne sait pas trop pourquoi ni comment, pensant que c'était le coût du droit d'inscription à l'université française… Comment ces flux sont-ils gérés ?
Je voulais aussi savoir s'il ne serait pas utile de mettre en place un suivi des étudiants, comme le font très bien les universités anglo-saxonnes. On reçoit de nombreux étudiants qu'on forme, mais il n'y a ensuite aucune traçabilité sur ce qu'ils deviennent et sur ce qu'ils font. Il faudrait tisser des liens de partenariat : l'intérêt d'accueillir des étudiants étrangers, c'est qu'après ces étudiants aient envie de travailler avec la France. Le suivi de ces étudiants est défaillant.