Intervention de Emmanuelle Prada-Bordenave

Réunion du 19 novembre 2013 à 17h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Emmanuelle Prada-Bordenave :

Oui, il y a de travaux sur ce point. Les travaux sur la fertilité masculine sont portés par l'InVS (Institut de veille sanitaire) en France : parmi les causes envisagées, on pense à l'environnement, aux infections, mais également à cette cause-ci, qui est explorée. Aujourd'hui, il n'y a que des signaux faibles, contrairement au cas par exemple du Distilbène. C'est compliqué, car les enfants ne savent pas qu'ils sont issus d'une assistance médicale à la procréation, surtout ceux en âge de procréer. Parmi eux, peu sont issus d'une ICSI. On va essayer de mettre en place un travail sur les enfants avec des cohortes de l'InVS pour, dans le cas de personnes atteintes d'infertilité, retrouver des traces d'une assistance médicale à la procréation avec ICSI. En tout cas, aucune publication internationale ne met en évidence massive ce risque. La technique de l'ICSI provoque une diminution des dons de sperme. On choisit un spermatozoïde qui semble plus vigoureux que les autres et on l'introduit dans l'ovule après incision de la membrane qui entoure celle-ci, de façon à ce que la pénétration soit facilitée. On s'était effectivement demandé si l'infertilité du père se transmettrait aux enfants. Il y a eu des publications faisant état de malformations de l'arbre urinaire et génital masculin chez des enfants nés d'ICSI, mais ces malformations augmentent dans la population générale, il n'y a donc pas d'évidence.

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