La proposition de M. Folliot serait pour moi la solution de facilité, qui consiste à frapper un grand coup, puis à gérer. Je ne m'inscris pas dans cette logique. D'abord, je souhaite qu'il y ait le moins de dissolutions possible. Ensuite, j'entends que les unités opérationnelles ne soient touchées par ces restructurations que pour un tiers, les deux autres tiers étant pris sur les fonctions supports. Cela suppose, enfin, une analyse extrêmement précise du fonctionnel pour y parvenir. Si j'annonçais d'emblée un dispositif global valant jusqu'en 2019, ce serait préjudiciable aux réflexions approfondies que doivent avoir nos armées sur leur propre fonctionnement pour aboutir au résultat le plus économe possible en dissolutions.
D'autre part, je veux que chaque proposition soit étudiée très précisément, y compris par moi-même. C'est ainsi que j'ai procédé pour le premier dispositif qui a été annoncé pendant l'été, avec pour résultat, d'ailleurs, que ma décision n'était pas du tout conforme à ce qu'on me proposait au départ.
Je ne suis ni pervers ni adepte du supplice chinois. Je m'attache à trouver la meilleure adéquation possible d'une entreprise difficile que je veux mener à bien aux critères que j'ai déjà exposés : dissolution du moins d'unités possible, prise en compte de l'aménagement du territoire, recherche de la cohérence militaire, de la cohérence financière et de la viabilité économique des sites. Bien évidemment, tout cela n'a rien à voir avec les élections municipales.