Intervention de Arnold Migus

Réunion du 16 janvier 2014 à 10h00
Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques

Arnold Migus, conseiller maître :

Les énergies renouvelables intermittentes n'augmentent pas la quantité de carbone émise, madame Quéré, et remplacer des centrales à charbon par des énergies intermittentes constitue donc une amélioration.

Pour savoir jusqu'où nous pourrions aller s'agissant de la part de ces énergies dans la production totale, nous nous sommes appuyés sur les travaux et les modélisations de l'association négaWatt ou sur ceux de l'ADEME et de l'OFCE. Selon le schéma négaWatt, une modélisation d'ingénieur qui s'intéresse assez peu aux coûts et au bouclage macroéconomique, notre énergie pourrait, à l'horizon 2050, provenir en quasi-totalité des énergies renouvelables, grâce à l'utilisation de la biomasse. L'ADEME, quant à elle, construit toutes ses simulations sur l'hypothèse du maintien d'un reliquat d'énergie nucléaire.

Face à cette incertitude, nous recommandons donc d'intensifier la recherche, notamment grâce à des démonstrateurs à grande échelle. Notre pays contribue pour 4 à 5 % à la recherche mondiale, ce qui est conforme au poids de son PIB. Il a donc intérêt à établir des partenariats européens, sur le modèle de l'alliance qui regroupe en France les organismes travaillant sur l'énergie. Une alliance du même type existe en Europe, mais elle ne fait pas partie du programme cadre de recherche et développement et ne bénéficie pas de ses crédits. Il y a donc dans ce domaine des améliorations possibles.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion