Intervention de Jean Lassalle

Réunion du 15 janvier 2014 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Je suis d'accord avec vous sur un point : il ne serait pas possible aujourd'hui d'engager l'exploitation du gaz de Lacq, compte tenu du poids de la bureaucratie, en France et ailleurs. Néanmoins, après vous avoir écouté, je pense que vous gagneriez à changer d'attitude. Dans le monde actuel, on ne peut évoquer la France et tout ce qu'elle représente de la manière dont vous le faites.

Si l'on peut travailler, c'est non sur la puissance ou en versant des commissions à des intervenants, mais en construisant avec eux une relation de confiance. Les craintes que j'entends au niveau local en tant qu'élu, s'expriment aussi à l'étranger.

Au lieu de quitter Lacq en bon père de famille, en permettant sa réindustrialisation, vous vous abritez derrière un plan de communication remarquablement construit, appuyé par le Premier ministre, mais qui repose sur bien peu de chose, pour favoriser le départ de la dernière entreprise qui restait dans une vallée de montagne. Cette entreprise japonaise, Toyal, c'est moi qui suis allé la chercher à Osaka, en 1987, en souscrivant un emprunt personnel pour payer mon billet d'avion. Et voilà que vous me l'enlevez en lui permettant de se délocaliser sur le bassin de Lacq, au risque de faire mourir un territoire.

Vous pourriez être un de nos grands ambassadeurs, notamment grâce à votre engagement en faveur des technologies nouvelles, si vous portiez un peu plus de France, pour peu que vous soyez plus proche des gens et que vous fassiez preuve d'un peu plus d'humilité. Pouvez-vous me donner l'assurance que vous ne retirerez pas Toyal de mon territoire ? À défaut, je continuerai à combattre ce que vous représentez.

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