Monsieur Lassalle, nous nous sommes croisés plusieurs fois. Vous m'écrivez souvent. J'ai cependant décidé de ne plus vous répondre, car lorsque je le fais, vous me renvoyez la lettre à laquelle j'ai déjà répondu. Je regrette moi aussi une telle absence de dialogue.
Je n'ai jamais demandé à Toyal de quitter votre circonscription. Je lui ai seulement proposé de redynamiser le site de Lacq. Je n'ai d'ailleurs jamais organisé de compétition entre les sites. C'est à vous à régler ces problèmes entre élus. J'étais présent le jour où le député-maire de Pau vous a lancé : « Arrête un peu tes conneries ! », parce que vous prétendiez installer un site Seveso dans un site protégé. Or, quoi que vous disiez, il fallait bien qu'elle soit desservie par des camions. Il faut prendre ses responsabilités ! Je répète que je n'ai jamais demandé à Toyal de quitter la vallée d'Aspe. Notre système de développement régional lui a seulement offert la possibilité de se développer dans les espaces que nous libérions dans votre pays. À mon sens, le rôle d'un élu n'est pas de défendre uniquement sa vallée. D'ailleurs, tous les députés de la région nous soutiennent à Pau et à Lacq, preuve que le Premier ministre n'est pas le seul à approuver notre action. M. Habib a reconnu que Total a fait sur place un travail remarquable.
La démocratie ne consiste pas à suivre l'avis d'un seul homme. Or vous êtes isolé. Je ne crois pas être arrogant. Je vais sur le terrain. Je me suis souvent rendu à Pau pour y régler des problèmes et expliquer que Total est une société normale, qui cherche le développement régional. Pourquoi réduire notre action à de la com' ? Le site de Lacq est reparti. La Société Béarnaise de Gestion industrielle (SOBEGI) est sur place, où se sont installées quatre entreprises, et si Toray, autre société japonaise, est restée pour développer ses fibres de carbone, c'est parce que Total y était. Sur place, les problèmes ne sont apparus que lorsque quelqu'un a confondu le nom de Toyal et de Total. On nous a naturellement montrés du doigt. C'est dire que nous pouvons sans doute progresser en matière de com' !
Mesdames et messieurs les députés, allez sur le terrain ! Pour cela, vous n'avez pas besoin de vous endetter : il vous suffit de prendre le train jusqu'à Pau. À l'étranger, notre image est bien meilleure qu'en France. Il suffit pour vous en convaincre de lire les journaux britanniques. Enfin, je ne veux pas laisser dire que nous payons des commissions, alors que c'est interdit. En lançant à la légère ce type d'affirmation, on crée une animosité inutile.