Outre-mer, nous avons connu des périodes plus difficiles que les grèves récentes. En 2010, le calme était revenu une fois que des accords avaient été approuvés, après moult difficultés, par toutes les parties prenantes. Était-il bien nécessaire de revenir dessus au bout de trois ans ? Si on remet tout en cause à chaque changement de majorité, on n'y arrivera jamais. Je ne sais pas s'il y avait de la transparence avant mais je sais que l'accord précédent avait été signé par de nombreuses parties.
En fait, l'objectif, le ministre l'a exposé clairement, n'est pas tant d'instaurer la transparence que de réduire notre rentabilité. On peut considérer que c'est une bonne chose, mais à force, on risque le blocage. C'est l'État qui décide de notre rémunération puisque la concurrence n'existe pas. La raffinerie a été voulue par le général de Gaulle pour assurer l'approvisionnement des îles, dans une optique de service public. Est-il normal que la rémunération consentie à la SARA soit inférieure à celle que reçoit EDF en France au titre du service public ? Outre la raffinerie, nous supportons aussi les stocks stratégiques et nous assurons la logistique. N'y voyez aucune provocation, mais pourquoi sommes-nous seuls à Mayotte, sinon parce que personne ne veut venir ? Total est prêt à laisser sa place.