Intervention de Florence Perrin

Réunion du 14 janvier 2014 à 16h45
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Florence Perrin :

Je suis en effet, avec Pascale Gérard, vice-présidente de la commission « formation sanitaire et sociale » au Conseil régional de la région Rhône-Alpes, présidé par Jean-Jack Queyranne. Dans le groupe politique auquel j'appartiens, je suis la référente pour la formation professionnelle en région. J'ai par ailleurs été formatrice, puis directrice de l'Institut de formation Rhône-Alpes, directrice d'un plan local pour l'insertion (PLI), chef de projet politique de la ville de Feyzin, et chargée de mission. Je connais donc bien le secteur de la formation professionnelle – en particulier celle des femmes.

Nous avons dû réagir très vite pour nous approprier ce projet. Mais il faut dire que nous avions beaucoup travaillé la question avec M. Christian Ville, l'ancien directeur de cabinet auprès de M. Thierry Repentin, alors ministre délégué à la formation professionnelle et à l'apprentissage, puis avec Mme Catherine Beauvois et Mme Pascale Gérard. De la même façon, avec M. Philippe Meirieu, le vice-président en charge de la formation en région Rhône-Alpes, nous avons été très attentifs à ce qui se préparait.

Vous avez fait une sorte d'état des lieux, que je corrobore et dont les régions sont tout à fait conscientes : obtenir une formation relève du « parcours du combattant », que l'on soit demandeur d'emploi ou salarié – même si ce n'est pas la même chose d'attendre deux ans pour un demandeur d'emploi que pour un salarié.

La partie du projet de loi relative au compte personnel de formation, qui concerne aussi bien les salariés que les demandeurs d'emploi, est intéressante. À partir de l'âge de seize ans, le salarié disposera d'un compte personnel, d'un vivier d'où il pourra puiser 150 heures de formation. Certes, ce quota n'est pas suffisant pour une formation qualifiante, mais les régions et les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) seront présents en parallèle. Par ailleurs, le payeur sera la Caisse des dépôts et consignations. On peut donc penser que le processus sera beaucoup plus rapide qu'il ne l'est aujourd'hui.

Le salarié aura la capacité de se former à son outil de travail ou d'améliorer sa qualification professionnelle à partir de son compte personnel. Et s'il souhaite, par exemple, une formation pour un CAP qui requiert 800 heures, les régions pourront se concerter avec les partenaires sociaux pour assurer le financement des heures au-delà des 150 heures de son compte personnel.

Nous sommes heureux à l'idée que ce sera plus facile qu'aujourd'hui. Il est en effet fréquent qu'un OPCA réponde au demandeur d'un droit individuel à la formation (DIF) qu'il est sur une liste d'attente de deux à trois ans.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion