Intervention de Florence Perrin

Réunion du 14 janvier 2014 à 16h45
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Florence Perrin :

Je voulais dire que nous n'avons pas de prise sur le contenu des formations, ni sur le moment où les enseignants délibèrent du parcours d'un élève. En revanche, nous sommes plus qu'incitatifs. Les conseillers régionaux sont présents dans les conseils d'administration des lycées. Je ne peux pas préjuger de l'attitude de chacun d'entre eux mais je sais, par exemple que, dans ma région, ils sont majoritairement sensibles à la question de la mixité entendue au sens large, dans quelque sens que ce soit, et quelque soit le niveau ou le quartier.

Grâce à la nouvelle loi, et par le biais du comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles, le CREFOP, nous pourrons agir. Si demain, en tant que conseillère régionale déléguée aux formations sanitaires et sociales, j'exige qu'il y ait 50 % de garçons et 50 % de filles dans une formation initiale, celle-ci ne s'ouvrira pas. Car désormais, c'est nous qui donnerons les agréments.J'observe que l'agence régionale de santé (ARS) a tendance à favoriser l'orientation des garçons vers des formations médicales et celle des filles vers les formations paramédicales. La proportion peut aller jusqu'à 90 % de garçons dans les premières et 90 % de filles dans les secondes, alors même que ce n'était pas le cas au départ. Il nous faudra donc une force politique, ou du moins la volonté de refuser l'agrément et donc, l'ouverture de certaines formations. Bien sûr, ce n'est pas parce qu'on refusera que tel lycée assure telle ou telle formation qu'on aura résolu la question de l'orientation. Malgré tout, les régions disposent maintenant d'un levier technique qui leur permettra d'assumer une position politique en matière de mixité.

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