Je m'exprimerai au nom du groupe UMP.
Puisque vous avez invoqué l'exemple suisse, madame, je relève aussi que, dans ce pays, le taux de chômage des jeunes ne dépasse pas 4 %, comme d'ailleurs dans une partie de l'Allemagne : on voit que ce n'est pas nécessairement en amenant 80 % d'une classe d'âge au baccalauréat que l'on résoudra le problème de l'emploi des jeunes, puisque ces deux pays ont privilégié l'alternance. Si leurs méthodes respectives ne sont pas transposables en l'état, leur expérience confirme l'intérêt de cette voie, jusque dans l'enseignement supérieur – où se pose toutefois le problème du financement de l'apprentissage.
Je salue l'enthousiasme avec lequel vous avez, madame, défendu la conjonction, trop rarement recherchée dans notre société, de la liberté et la responsabilité, pour l'entreprise comme pour le salarié.
Les listes de formations, destinées aux demandeurs d'emploi, mais aussi aux salariés, dépendront de l'État, des régions, des branches : une telle complexité ne contredit-elle pas l'objectif de simplification que vous avez invoqué ? N'y aura-t-il pas là aussi un élément de contrainte pour le salarié, chargé d'activer son droit à la formation ? En outre, comment dispenser des formations véritablement qualifiantes en 150 heures seulement ? L'abondement supplémentaire, notamment par les régions, risque de poser un problème.
La place du hors champ en soulève un autre, s'agissant notamment du fonds destiné aux partenaires sociaux. Pour certains de ces derniers, il s'agirait d'un problème purement patronal, mais le hors champ comprend les professions libérales, qui incluent des salariés comme des employeurs.
Enfin, je note que vous n'avez rien dit du titre II de l'avant-projet de loi, consacré à la démocratie sociale.