Le nombre d'heures, certes en hausse par rapport à celui qu'offrait le DIF, ne nous semble pas suffisant pour permettre une formation qualifiante. Le compte peut être abondé par l'entreprise elle-même ou par les régions, mais qui coordonnera l'ensemble ? Comment éviter que le financement de la formation ne s'apparente à un parcours du combattant pour le salarié et, surtout, pour le demandeur d'emploi ? N'oublions pas que la validation des acquis de l'expérience n'a été qu'un demi-succès.
Selon vous, comment expliquer l'échec du DIF, auquel 6 % seulement des salariés ont eu recours ? Pourquoi le CPF aurait-il plus de succès ?
De même, pourquoi réussirions-nous aujourd'hui mieux qu'hier à modifier la « culture de collecteurs » des OPCA, dont la loi de 2009 a déjà réformé, sans grand effet, l'organisation et les prestations ?
Comment le MEDEF, qui se déplace beaucoup en région, conçoit-il la gouvernance régionale des listes ? Au sein du « pilotage quadripartite », qui est le véritable pilote ? Les listes ne dépendront-elles pas à la fois des régions et des partenaires sociaux, plutôt que des unes ou des autres comme vous l'avez dit ? Que se passera-t-il alors en cas de désaccord entre ceux-ci et celles-là ?