Monsieur le ministre, il s’agit en quelque sorte d’un amendement de repli par rapport à ce que j’ai affirmé dans la discussion générale. Je le répète, la vraie bonne idée que vous n’avez pas eue consiste à généraliser les plans de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires dans les communes. La mise en place d’une interdiction pure et simple équivaut, en quelque sorte, à un vote de défiance envers les futurs élus du mois de mars. Or, les faits le prouvent et vos propos me confortent dans cette opinion, les maires sensibilisés sur la question sont parfaitement capables de prendre les choses en main et d’aboutir à des résultats vraiment exceptionnels.
L’interdiction de l’utilisation des produits phytosanitaires par les personnes publiques va amener les maires à devoir gérer des demandes d’exception. Ils devront s’adresser à l’administration pour lui demander de bien vouloir, par arrêté préfectoral, autoriser le traitement contre tel ou tel nuisible dûment identifié.
Mon amendement se borne à rappeler que les maires ont bien la possibilité de présenter de telles demandes ; ce n’est qu’une position de repli, je le répète, par rapport à celle que j’ai défendu tout à l’heure ; au moins a-t-il le mérite de redire que les maires sont les premiers responsables, les premiers acteurs de la réduction dans l’utilisation des pesticides.