Intervention de Jean-Louis Bricout

Réunion du 23 janvier 2013 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

En visitant l'usine Bayer à Marle, dans ma circonscription, j'ai été choqué d'y trouver des infrastructures ferroviaires laissées à l'abandon à la suite des réorganisations successives du fret SNCF. Cet industriel de la chimie a choisi de s'implanter dans l'Aisne pour profiter des possibilités de gestion en matière de maîtrise des coûts et d'efficacité logistique. Les matières premières hors emballage, en provenance de Dormagen ou de Francfort, étaient, en effet, livrées quotidiennement à Marle – en wagon pour les solides et en citerne ferroviaire pour les liquides –, à des coûts très compétitifs. Mais le désintérêt persistant à l'égard du fret, le manque d'investissements dans les gares de réception et la réduction du nombre des gares de desserte – notamment entre l'Allemagne et la France – ont poussé de nombreuses entreprises du secteur à repenser les modes de livraison, pour des questions de traçabilité, de sécurité et de coût de transport. Le fret SNCF devrait pourtant avoir toute sa place dans les transports de produits jugés dangereux. Le fret peut être économiquement et écologiquement rentable, surtout si les entreprises prennent la précaution de sauvegarder leurs aménagements ferroviaires privés dans l'entreprise et leurs possibilités de raccordement aux réseaux national et européen. Quelle est donc la position de la France dans le débat sur le quatrième paquet ferroviaire, censé rendre les transports sur rail pleinement compétitifs ?

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