Intervention de Philippe Bies

Réunion du 23 janvier 2013 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Bies :

Les LGV du continent européen – notamment la magistrale européenne – suivent principalement l'axe Ouest-Est. Sans revenir sur ce choix, comment développer le réseau ferroviaire européen à grande vitesse pour en faire un véritable catalyseur pour notre continent ?

Alors qu'il faut aujourd'hui 4 h 37 pour relier Strasbourg à Bruxelles en passant par Paris et 5 h 16 en passant par Luxembourg, la construction d'un axe Nord-Sud à grande vitesse reliant Bruxelles à Zürich en passant par Strasbourg apparaît à la fois nécessaire et urgente. La présence, dans ces villes, d'institutions politiques, économiques et universitaires majeures fait de cet axe un couloir stratégique ; le renforcement des synergies et une interconnexion accrue bénéficieraient donc non seulement aux acteurs locaux, mais aussi à tous les Européens. Pour faire aboutir ce projet Europole, outre la deuxième phase du TGV Est – en voie d'achèvement –, il faudrait réaliser une ligne nouvelle Liège-Luxembourg de 120 km, en prolongement de la ligne Bruxelles-Liège qui vient d'être achevée, et acheter quelques automotrices à grande vitesse qui permettraient de ramener le temps de trajet Bruxelles-Strasbourg à 2 h 45, à un coût relativement raisonnable. Il a fallu attendre vingt-cinq ans pour que le TGV arrive en gare de Strasbourg ; pouvons-nous nous contenter, au cours des vingt-cinq prochaines années, de trains circulant à la vitesse moyenne de 90 kmh entre Bruxelles, Strasbourg et Zürich ? Alors que depuis la décision de 1994, la priorité est donnée au projet Eurocap-Rail Bruxelles-Luxembourg-Strasbourg qui passe par Namur et non par Liège, quelle sera la stratégie du Gouvernement ?

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