Intervention de Serge Bardy

Réunion du 23 janvier 2013 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Bardy :

En 2011, 88 % du transport de marchandises en France s'effectuaient par voie routière, 9,5 % par voie ferroviaire et à peine 2 % par voie fluviale. Nous avons de plus en plus de mal à appliquer le principe du report modal qui voudrait la substitution du rail et du fleuve à la route. À ce jour, deux lignes ferroviaires à dimension européenne passent par la France : Perpignan-Bettembourg-Luxembourg et Aiton-Turin, et le report modal semble efficace sur la première d'entre elles. L'accroissement du commerce mondial et des échanges intracommunautaires rendent par ailleurs d'autant plus urgente la nécessité de repenser le transport de marchandises.

Outre les problèmes techniques qu'il peut poser, le report modal exige une harmonisation du cadre social à l'échelle de l'UE, qui seul peut permettre le développement d'une véritable politique européenne de transport de marchandises. Certains entrepreneurs déplorent ainsi l'embauche, par des entreprises de transport françaises, de travailleurs européens rémunérés sur la base de salaires en vigueur dans leur pays d'origine. Ce dumping social fait beaucoup de tort au report modal et décourage ceux qui seraient prêts à dépasser les difficultés pratiques pour s'engager sur la voie du développement durable. Prévoit-on de mener une action concertée au niveau européen afin de surmonter cet obstacle de taille ?

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