Placés dans un environnement concurrentiel intense, les transports routiers sont aujourd'hui confrontés à des enjeux majeurs : la hausse des prix du carburant, les normes anti-pollution et la lutte contre le changement climatique. Ces entreprises ont, depuis plusieurs années, fait des investissements lourds en faveur du développement durable, en aménageant leurs véhicules. L'acquisition de pneus énergie, permettant une réduction de 20 % de la résistance au roulement, l'installation de déflecteurs de cabine et la mise en place de coupures automatiques du moteur visent à réduire la consommation du gasoil d'environ 6 %. Ces entreprises ont également fait l'acquisition de véhicules neufs répondant aux normes Euro 5 – et bientôt Euro 6 –, qui sont aujourd'hui exigés dans les cahiers des charges des appels d'offres. Une entreprise de ma circonscription du sud de la Seine-et-Marne, qui compte dix-huit unités de poids lourds, se serait ainsi vue sanctionner par un de ses clients si elle n'avait pas investi dans un tracteur répondant à cette norme. Elle aurait alors perdu un marché de location de trois poids lourds sur dix ans.
Or, le prix d'acquisition de ces équipements ou des véhicules neufs excède les économies des entreprises, et aucune contrepartie n'est proposée aux transporteurs qui s'impliquent dans ce volet du développement durable. L'État envisage-t-il de les aider, directement ou indirectement, dans leurs investissements coûteux ?