Cela ne va probablement pas vous rassurer : lorsque j'étais eurodéputée, l'idée fixe du commissaire en charge de la culture était Nokia. Cela en dit long sur la logique européenne de la culture ! A la même époque, L'homme sans passé, film finlandais, avait pourtant reçu un excellent accueil du public. Le réalisateur a, à nouveau, était salué, à travers la réalisation du Havre, excellent film, mais cette fois-ci sous label français.
Le cinéma français résiste alors que les cinémas italien et allemand, qui ont été de grands cinémas, sont en grande difficulté. Qu'est-ce qui explique, d'après vous, la moindre résistance de ces industries cinématographiques à la concurrence américaine ? En quoi les soutiens de ces Etats à leurs industries cinématographiques seraient-ils défaillant ?
A Clermont-Ferrand, ma ville d'origine, se tient un festival du court métrage qui attire davantage de spectateurs qu'au festival de Cannes. Le court-métrage est un secteur vivace en Europe qui survit avec peu de moyens, de plus en plus restreints. Les comédiens qui y participent sont généralement bénévoles. Vous n'évoquez pas dans votre communication les politiques attenantes à cette forme particulière de cinéma.