Nous avons le plaisir d'accueillir nos collègues du Bundestag, de la Diète polonaise et du Sénat polonais. Ces échanges réguliers entre nos assemblées sont porteurs d'espoir et reflètent la complexité et la richesse de l'Union européenne, outil précieux de paix, de démocratie et de prospérité, dont les peuples européens se sont dotés depuis cinquante ans.
Pour autant, nous ne pouvons ignorer l'actualité. Comment répondre à la crise économique et financière ? Cela soulève la question de l'Europe à plusieurs étages, pour ne pas dire à plusieurs vitesses, avec les pays membres de la zone euro et ceux qui n'y sont pas encore. Le triangle de Weimar peut utilement aborder ce sujet car des représentants des deux groupes y sont réunis. Un peu partout en Europe, les peuples sont dans la rue ; au-delà des politiques que nous analysons – et sur lesquelles nous n'avons pas les mêmes points de vue –, il faut prendre en compte leurs souffrances.
Une distance se crée entre les institutions européennes et les populations, ce qui doit nous inciter à interroger la démocratie européenne. Peut-être faut-il aller plus loin et accélérer l'intégration européenne.
Enfin, il sera intéressant de se pencher sur les dossiers de la politique agricole commune et de la politique de cohésion, que l'Union européenne est en train de réexaminer.