Nous avons besoin de davantage d'intégration car le pire serait de revenir à la situation d'il y a quelques années, lorsque la crise est survenue. Mais la plus grande menace est que cette crise provoque une énorme méfiance de la part des citoyens ; cela risque de nous mener à la désintégration plutôt qu'à l'intégration.
Comment pouvons-nous reconstruire l'espoir ? Les parlements nationaux peuvent oeuvrer dans ce but. D'après le traité de Lisbonne, ils peuvent participer à la construction de cette confiance, tout comme les membres du Parlement européen.
Les pays en difficulté doivent avoir un comportement responsable, mener des politiques budgétaires responsables, ce qui n'est pas toujours le cas. Mais il faut aussi que l'Europe soit à la fois solidaire et responsable ; il est essentiel que le budget européen soit à un niveau convenable, suffisant pour soutenir la croissance et l'innovation. Mais l'Union européenne rassemble vingt-sept pays et cette cohérence n'est pas encore à l'ordre du jour.
Les mêmes obstacles se dresseront encore à l'avenir. Nous avons parfois l'impression que nos intérêts divergent mais, en y regardant de plus près, davantage de solidarité pourra nous aider à surmonter les oppositions. J'invite moi aussi à un débat le plus ouvert possible.