Intervention de Axel Schäfer

Réunion du 14 novembre 2012 à 16h30
Commission des affaires européennes

Axel Schäfer, membre du Bundestag :

Nous avons besoin d'un débat pour montrer que l'attitude de la zone euro est inclusive, qu'elle n'est pas un club fermé : de nouveaux États membres peuvent la rejoindre, comme la Pologne et même la Suède ou le Royaume Uni, qui l'ont exclu par référendum.

Par ailleurs, nous devons lutter pour que cette affaire prenne une dimension parlementaire. Nous autres, parlementaires, en avons fait davantage que l'opinion publique n'en a conscience ; il faut le mettre en exergue car c'est le seul moyen d'associer les citoyens à la décision.

En tant que social-démocrate, j'ai longtemps pensé que le libéralisme constituait la solution ; or la crise nous a montré le contraire. Il est positif que les libéraux et les conservateurs réalisent que nous avons besoin de plus de régulation, puisque c'est la seule solution contre un capitalisme devenu sauvage. En Allemagne, l'on commence souvent par énoncer ce dont l'on ne veut pas. Il faut renverser la perspective : nous voulons la supervision bancaire, le règlement des banques en faillite, un fonds d'amortissement.

Enfin, les propositions de M. Van Rompuy sont encourageantes. La question de la souveraineté nationale devra être abordée différemment. Dans quel cas est-elle une chimère ? Dans certains domaines, de fait, elle n'existe plus. Comment associer nos concitoyens ? Généralement, en Allemagne, ils ne sont pas consultés. La question fondamentale est l'association de la volonté citoyenne à nos décisions : nous devons nous battre en faveur de davantage de franchise et d'ouverture.

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