La crise entraine une nécessité d'agir sur ce qui se passe en Europe mais aussi sur notre positionnement vis-à-vis du reste du monde. Si elles sont toujours douloureuses, les crises recèlent des chances de changement. Il faut davantage d'Europe, je partage ce sentiment, mais soyons plus précis : celui qui cède de la souveraineté doit en avoir pleinement conscience. C'est ce qui a manqué dans la lutte contre la crise de la zone euro et la crise de la dette. En Allemagne, la bureaucratie, le maquis législatif et les réglementations excessives ont été incriminés. Nous avons certes besoin d'une supervision bancaire européenne mais ne pouvons-nous pas l'articuler intelligemment avec la supervision bancaire nationale ?
Il faut aussi définir comment l'Europe doit être structurée. Interroger le peuple en période de crise requiert de la vigilance. Il nous revient de prendre une voie qui permette à l'Europe de surmonter la crise. L'exemple de la Grande Bretagne nous renseigne sur ce que signifie la solidarité européenne. La crise pose également la question de la compétitivité de l'Europe dans le monde. Une politique industrielle est cruciale pour la croissance économique.