Intervention de Patrick Bloche

Réunion du 19 mars 2013 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche, Président :

Je m'associe naturellement à Mme la présidente Auroi pour souhaiter à Madame la commissaire, au nom des membres de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation, la bienvenue à l'Assemblée nationale française.

Madame la Commissaire, cette audition conjointe témoigne de l'importance accordée à votre mission, dont le périmètre recoupe largement celui de notre Commission puisqu'il inclut la culture, les médias, l'éducation, l'enseignement supérieur, le sport, la jeunesse et la vie associative.

S'agissant de l'éducation, la loi sur la refondation de l'école sur laquelle nous venons de nous prononcer dans l'hémicycle a beaucoup occupé les membres de notre Commission, quelles que soient les positions des uns et des autres. La Commission européenne attache une grande importance à la promotion d'objectifs européens en matière d'éducation ; nous serons très heureux de vous entendre à ce sujet.

Nous nous sommes également beaucoup occupés de multilinguisme, moins à propos des langues étrangères, principalement européennes, dont l'apprentissage en France mériterait des efforts encore plus soutenus, que des langues régionales. C'est un sujet que vous connaissez également.

Quant à la culture, nous nous voulons toujours le pays de l'exception culturelle, même s'il est sans doute plus moderne de parler de diversité culturelle. Nous attendons avec un grand intérêt les conclusions d'une mission confiée par le Gouvernement à Pierre Lescure en vue d'un nouvel acte de l'exception culturelle qui prenne en considération les enjeux de la société numérique. Dans ce domaine, la Commission et le Parlement européens ont largement contribué à la réflexion, mais aussi à la régulation : nous avons transposé ces dernières années nombre de directives communautaires liées à ces enjeux.

Parmi les sujets qui nous préoccupent, je mentionnerai la copie privée, sur laquelle nous savons que vous travaillez, mais également le financement du cinéma et de la production audiovisuelle. En France, nous avons réussi à préserver un cinéma national que beaucoup nous envient, grâce à un financement pérenne qui a pour principal avantage de ne pas solliciter directement l'État. S'agissant enfin des médias, la Commission a fait oeuvre utile et nous avons transposé de nombreuses directives dites « télévision sans frontières ». Toutefois, les enjeux du financement de l'audiovisuel, surtout à l'heure de la télévision connectée, nous invitent à agir afin que la diversité culturelle, à laquelle nous sommes comme vous très attachés, puisse perdurer, elle qui est au coeur du projet européen.

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