Nous avons ici un texte équilibré. Notre objectif commun est celui de la pêche durable. C'est un objectif partagé par tous, y compris les marins-pêcheurs. La poursuite de cet objectif suppose d'avoir une vision précise de la gestion des stocks. Or, aujourd'hui, il y a des constats faits par les scientifiques, d'autres faits par les pêcheurs, et les analyses sont insuffisamment partagées. On gagnerait à avoir une photographie précise des stocks. A défaut, nous risquons de mettre en oeuvre une politique qui pourrait s'avérer aller à rebours des objectifs fixés. La pêche durable comprend un volet environnemental, mais aussi une dimension sociale.
A cet égard, je me félicite qu'un volet social ait été introduit dans la résolution. En la matière, il s'agit de faire un choix politique : soit on laisse faire et le secteur sera nécessairement déstabilisé avec à la clé des destructions d'emplois, soit on mène une politique volontariste. C'est un point crucial à mes yeux. La politique commune de la pêche doit marcher sur deux jambes : l'environnement et le social. Je voudrais souligner qu'il existe par ailleurs une diversité incroyable de pêcheries. J'ai eu l'occasion de faire un rapport au Premier minuistre sur ce sujet, d'où il est ressorti très clairement qu'il n'y a pas une pêcherie identique à une autre. Il convient de s'accorder quelques années pour éviter de déstabiliser les secteurs, comme cela s'est passé à Boulogne-sur-mer où, à la suite de l'interdiction de la pêche aux harengs, c'est tout un savoir-faire qui a disparu et n'a pu être mobilisé lorsque cette pêche a été à nouveau autorisée. Il faut trouver un bon équilibre entre la protection de l'environnement et la protection de l'emploi. Il faut faire très attention aux à-coups, qui risquent de détruire une voire plusieurs filières le long du littoral.
Le sujet des navires de pêche est un sujet majeur. Il faut permettre la construction de navires de pêche modernes plus économes en carburant et qui offrent de meilleures conditions de vie aux marins-pêcheurs.
Au total, le groupe UMP se félicite de l'évolution de la rédaction du rapport et de la proposition de résolution et votera donc pour.