Au lieu de toujours présenter les mesures de verdissement comme contraignantes, ne pourrait-on faire valoir aussi leurs avantages pour les agriculteurs eux-mêmes ? L'agro-foresterie ou ce qu'on appelle les aménités forestières peuvent-elles en faire partie ? Des linéaires de haies n'aident pas seulement à préserver la biodiversité, ils rendent aussi le paysage plus agréable et peuvent servir de réserve de bois de chauffe.
S'agissant de la renationalisation de la PAC, j'entends bien les propos de François Brottes, mais il est regrettable qu'elle porte sur le deuxième pilier. On laisse aux États la responsabilité environnementale. C'est d'ailleurs pour cela qu'il est important que les mesures de verdissement ressortent du premier pilier. On explique souvent aux agriculteurs que le deuxième pilier n'est pas aussi important que le premier. J'aimerais, messieurs, avoir votre sentiment sur ce sujet.
Ma dernière question ne concerne pas la PAC mais l'environnement de manière plus large. Alors que la France doit adhérer au protocole de Nagoya relatif à l'accès aux ressources génétiques et le partage des avantages issus de leur utilisation, la commission des affaires européennes a adopté à l'unanimité un projet de résolution relatif à la lutte contre la biopiraterie. Notre pays, qui présente la particularité d'être à la fois un pays producteur d'espèces rares, présentes notamment dans ses territoires ultra-marins, et un pays consommateur de ces espèces pour la pharmacopée ou la cosmétique, ne pourrait-il pas en profiter pour être pilote en ce domaine ? Il faut trouver des solutions profitables à tous, aux populations locales concernées, à la biodiversité, et aux consommateurs.