La position de la France est d'aller vers le RMD pour l'atteindre en 2020. La question de l'impact de la pêche sur la ressource halieutique mériterait une réflexion plus internationale. J'ai le sentiment que l'état d'esprit des pêcheurs a évolué. Il existe une prise de conscience mais nous avons un vrai sujet avec la manière dont sont conduits les expertises. Elle génère aujourd'hui une défiance entre les pêcheurs et les experts. Il serait nécessaire que nous arrivions à une expertise partagée, ainsi qu'à une stabilité relative des quotas. Cette question se pose également pour la pêche en eaux profondes qui est menacée d'interdiction alors que des investissements importants ont été réalisés, avec des pratiques plus durables. Il existe également un vrai sujet sur la question des contrôles, la France est rigoureuse avec ses pêcheurs, ce qui n'est pas le cas d'autres pays tels que l'Espagne. il existe ainsi une vraie discrimination. Il est exact que les pêcheurs de l'Union exercent dans les eaux de pays tiers, mais dans ce cas les accords internationaux prévoient le versement de droits de pêche. La nécessité d'une politique communautaire de la pêche et à est à mes yeux indispensable mais, nous devons faire preuve de bon sens. J'ai du mal à expliquer aux pêcheurs de Fécamp qu'ils ne peuvent pas pêcher au large de leurs côtes car ils ont épuisé leurs quotas, mais que des chalutiers néerlandais, qui n'ont pas atteint les leur peuvent venir pécher sous leurs yeux.
La Commission des affaires européennes a ensuite rejeté les deux propositions d'acte communautaire, en l'état des informations dont elle dispose.