La coordination entre le commissaire au redressement productif et la DIRRECTE pose problème lorsque la volonté de travailler ensemble fait défaut.
Le rôle du commissaire au redressement productif doit être davantage mis en avant dans l'action de coordination des différents acteurs. Il dispose de la souplesse et du temps nécessaire pour le faire, contrairement aux services de l'État. Dans le même temps, le commissaire au redressement productif ne peut travailler seul. Il doit nouer une relation de confiance et de collaboration, avec la DIRECCTE, sous peine d'être privé d'une grande richesse d'informations et de la capacité d'instruction des dossiers dont dispose cette dernière.
Cela suppose des efforts de l'administration qui n'est pas habituée à conjuguer fonctions de gestion et de mission. Pour un fonctionnement harmonieux, le préfet de région doit être proche de la DIRECCTE comme du commissaire et se départir d'une vision strictement administrative.
Il faut donner toute sa place à la déclinaison territoriale des conventions de revitalisation et permettre de l'enrichir en associant les élus locaux.
Alors que j'étais dans un premier temps séduit par le dispositif, je considère désormais que les fonds mutualisés apportent une forme de sécurité qui n'incite pas à la remise en question. Ils favorisent l'affichage de chiffres au détriment de la recherche de résultats adaptés à chaque projet de redynamisation. Je suis donc aujourd'hui plus réservé sur ce dispositif. En Bretagne, il n'a pas fonctionné depuis un an, en l'absence de licenciements, il est vrai.