Monsieur le secrétaire général, madame la présidente et chère collègue, mes chers collègues membres de la commission de la défense, mes chers collègues membres de la commission des affaires européennes, je me réjouis que nos deux commissions se réunissent conjointement aujourd'hui, pour la première fois de la législature, et entament ainsi une collaboration qui, je l'espère, sera constante et fructueuse au cours des prochaines années.
C'est avec grand intérêt que nous accueillons aujourd'hui M. Pierre Vimont, secrétaire général exécutif du Service européen d'action extérieure, le SEAE, sur la politique européenne de défense, dans le cadre de la préparation du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, pour lequel la question de la défense européenne et celle de notre participation à l'OTAN sont des éléments structurants.
Monsieur le secrétaire général, je vous remercie d'avoir accepté que cette audition soit ouverte à la presse.
Comme vous le savez, mes chers collègues, le SEAE a été institué par le traité de Lisbonne, qui le place sous l'autorité de la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Catherine Ashton. Il est opérationnel depuis deux ans : nous disposons donc d'un peu de recul pour observer son fonctionnement et son intégration dans l'architecture de la politique extérieure de l'Union européenne et de ses États membres.
C'est pourquoi, monsieur Vimont, il me semble intéressant que vous nous fassiez part de votre appréciation sur cette architecture : quels sont les effectifs du SEAE ? Quelle est la part des fonctionnaires nationaux détachés en son sein ? L'articulation entre le SEAE et les services diplomatiques nationaux est-elle satisfaisante ? Quels liens formels, ou non, avez-vous établi avec les parlementaires européens et nationaux ?
Il me semble également intéressant que vous dressiez un premier bilan de l'activité du SEAE, en revenant sur les opérations qu'il a soutenues et en nous indiquant les orientations que l'Union européenne peut prendre pour contribuer à la gestion des crises. Je pense notamment à la Syrie – l'Union européenne y a établi un régime de sanctions –, aux événements dans le monde arabe – qu'en est-il de la « task force » mise en place pour accompagner le développement démocratique des États concernés ? – et, bien sûr, au Mali et plus généralement au Sahel, pour lesquels de nouvelles décisions sont attendues. Comment les pays européens peuvent-ils aujourd'hui s'accorder pour contribuer à la paix et à la stabilité démocratique dans des régions proches de l'Europe ?
Avant de vous entendre, je cède la parole à la Présidente de la Commission des affaires européennes, Mme Danielle Auroi.