Intervention de Jean Glavany

Réunion du 26 juin 2013 à 9h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Glavany :

L'indépendance de la BCE est issue, on le sait, d'un compromis. Nous sommes quelques-uns ici à pouvoir témoigner des dialogues entre François Mitterrand et Helmut Kohl dans les années 1980. La création volontariste de la monnaie unique soutenue par François Mitterrand n'a été obtenue qu'à la condition de l'indépendance de la banque centrale fixée par Helmut Kohl.

À l'heure de l'émergence souhaitable d'une gouvernance économique renforcée, comment envisagez-vous cette indépendance ? S'agira-t-il d'une indépendance-dialogue, d'une indépendance-coopération, d'une indépendance-partenariat ? C'est un sujet majeur : comme vous l'indiquiez dans votre propos liminaire, l'indépendance à l'égard des institutions politiques est une question de légitimité démocratique.

Les missions de la BCE sont définies sur une base purement monétaire et financière. Elles ne comprennent pas, sur le papier du moins, la croissance et l'emploi, objectifs que de dangereux révolutionnaires comme Clinton ou Stiglitz avaient inscrits dans les missions de la Réserve fédérale. Dans cette période de crise économique et de chômage massif, comment vivez-vous ce « corset » statutaire ? Vous semble-t-il envisageable et souhaitable de le transformer ?

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