Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 26 juin 2013 à 9h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

À l'heure où les taux d'intérêt remontent, notamment aux États-Unis, et où la récession et le chômage de masse s'installent en Europe, voyez-vous une lumière au bout du tunnel ?

Vous avez souligné avec franchise que la BCE a fait le maximum mais que la question de la croissance relève des gouvernements : la consolidation fiscale, c'est-à-dire la remise en ordre des dettes publiques, doit se faire sans trop compromettre la croissance, et il faut travailler à l'amélioration de la compétitivité. Or c'est sur ces deux sujets de politique économique que la fragmentation dont vous avez parlé ne cesse de s'aggraver entre les pays européens. Il y a ceux qui, grâce aux réformes qu'ils ont accomplies, sont en équilibre budgétaire et en excédent commercial et retrouvent le plein-emploi. Au contraire, ceux qui ne font pas les réformes voient la récession s'aggraver en même temps que le chômage et les déficits. Jusqu'où un tel divorce entre les politiques économiques pourra-t-il se poursuivre sans remettre en question l'unité de la politique monétaire ? N'assistons-nous pas à une fragmentation de facto de la zone euro et à la recréation, au nord de l'Europe, d'une sorte de zone deutschemark qui ne dirait pas son nom ?

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