Certains pays sont réticents parce qu'ils pensent pouvoir mieux tirer parti de relations bilatérales avec la Chine. Ce manque de solidarité entre pays membres est une des faiblesses de l'Europe. Force est de reconnaître que, à tour de rôle, chacun des États membres pèche en cette matière et la Chine notamment en profite. Celle-ci maîtrise parfaitement ce jeu de dupes en faisant miroiter à chacun des avantages à court terme que, malheureusement, tout le monde saisit à la moindre occasion.
S'agissant des accords de partenariat économique (APE), je souhaite que le Conseil s'accorde assez vite sur une date butoir. Entre la date que nous proposons - le 1er janvier 2014 – et celle proposée par le Parlement, 2016, il faudra trouver un compromis. Je suis convaincu qu'aussi longtemps qu'on ne fixera pas une date butoir, les négociations n'avanceront pas. On nous reproche d'exercer une pression sur les pays concernés. Il s'agit seulement de les inciter à mettre en oeuvre des engagements qu'ils ont pris il y a cinq ou six ans. Ils ont signé des accords de partenariat économique intérimaires que certains n'ont pas ratifié ni mis en oeuvre. Il ne s'agit pas de les forcer à négocier un accord définitif à ratifier pour le 1er janvier 2014, mais de les engager à se conformer aux décisions prises. Voilà ce qu'il faut rappeler à certains parlements nationaux.