La question n'est pas là. C'est une erreur de penser qu'on va redonner de l'élan à l'industrie française en achetant français ; on va le faire en améliorant sa compétitivité.
S'agissant de l'acier, ce que j'ai supprimé, c'est le système d'observation des importations d'acier en Europe. Il n'apportait rien de plus que ce que font nos services des douanes, par le biais desquels nous sommes parfaitement informés.
Une conférence ministérielle de l'OMC se tiendra à Bali au mois de décembre prochain. Nous souhaitons obtenir des résultats. En tant que de plus grand importateur et exportateur mondial, nous avons un intérêt considérable à ce que le projet de facilitation du commerce sur la table aboutisse et à ce que les pays en voie de développement et les pays émergents y prennent part. Mener à bien ce projet nécessitera, d'abord, de résoudre des problèmes techniques, notamment d'harmoniser les procédures douanières, chacun étant convaincu que son système est le meilleur. La tâche est énorme. Il faudra, par ailleurs, probablement négocier un paquet, éventuellement comprenant la concurrence à l'exportation et les produits agricoles seraient éventuellement concernés. Jusqu'à présent, nous n'avons pas fait de concession, mais le paquet n'est pas définitivement établi. Il ne s'agirait en tout état de cause que des concessions que nous avions déjà faites dans le cadre du cycle de Doha, dans le cadre du paquet agricole de 2008. Il n'y aurait donc rien de nouveau. Il est vrai que le secteur agricole fait l'objet de demandes offensives de la part du Canada.