Intervention de Razzy Hammadi

Réunion du 26 février 2013 à 18h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRazzy Hammadi, co-rapporteur :

Je voudrais marquer ma surprise de ne jamais avoir vu les élus du Front national participer à nos réunions car, il n'est pas obligatoire pour cela d'appartenir à notre commission. Je constate en effet une proportion inverse entre le bruit médiatique et l'intérêt porté à ces sujets, y compris dans l'hémicycle lorsque ces sujets sont abordés.

Point très important : cette proposition de résolution se situe au lendemain des élections italiennes et revêt un sens symbolique au regard de la nécessité d'une réappropriation démocratique des questions monétaires.

Nous vous livrons une analyse sans concession du pacte de croissance et, en particulier, d'ici l'été, nous vous proposerons une analyse de la situation de chaque pays, au regard des effets du pacte de croissance ; nous avions, dès notre premier rapport, ciblé l'importance de la question des déficits. Au regard des objectifs de croissance, il nous semble dommageable de réduire les crédits affectés à la politique spatiale alors que ce secteur est particulièrement bien implanté en France. Au-delà, la supervision des budgets n'a pas lieu d'être sur les contributions nationales car, dans la mesure où elles sont décidées à 27, la question de confiance ne se pose pas.

Notre premier rapport, adopté à l'unanimité, relevait l'ensemble des problèmes débattus, y compris la question de Bâle III, dont nous demandions la suspension, au regard du fait que les Américains avaient suspendu ces accords.

Pour résumer, nous demandons simplement à voir appliquer des dispositions prévues par les traités et nous demandons à ce que cessent certaines formes de déni démocratique lorsque des dirigeants européens refusent l'idée que la politique de change est inscrite dans les traités, de même que la croissance économique qui figure au rang des objectifs de l'Union !

La volatilité de l'euro, dix pour cent en six mois, est régulièrement dénoncée par des rapports tels que le rapport Gallois et même aujourd'hui Mario Draghi qui, devant le Parlement européen s'est inquiété du niveau de l'euro sur les prix.

Cette résolution a pour objectif d'interpeller les autorités européennes et de soutenir un discours en train d'émerger aux quatre coins de l'Union européenne pour que soit mise en place une politique de change. Nous sommes la seule zone monétaire qui ne discute pas de sa politique de change au regard de ses intérêts industriels. Le fait que nous connaissions la récession la plus grave doit nous interpeller.

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