Le 13 février dernier, à l'Assemblée, salle Lamartine, lors d'une table ronde sur l'approfondissement démocratique de l'Union et l'intégration solidaire, M. Daniel Cohen-Bendit, qui réagissait aux propositions de M. Jean Arthuis sur la gouvernance économique et budgétaire de la zone euro, considérait qu'à l'exception du Royaume-Uni et du Danemark, tous les membres de l'Union avaient vocation à rejoindre les dix-sept pays aujourd'hui concernés. Il souhaitait en conséquence que l'on raisonne au-delà des limites actuelles de la zone euro.
Dans la logique qui est la nôtre, inspirée par l'article 13 du TSCG, n'aurions-nous pas intérêt à avancer pas à pas ? La Conférence budgétaire constituerait une première étape ; le parlement budgétaire de la zone euro une seconde, et la prise en compte des vingt-cinq États membres concernés la troisième. Une telle progression vous paraît-elle satisfaisante ? La France peut-elle porter ce projet dans le contexte actuel ?
Je rappelle que le Parlement européen est vent debout contre les choix financiers du Conseil européen de février, et que ce dernier doit se réunir à nouveau dans quelques jours. Malgré la tension actuelle du débat, peut-on faire entendre une telle proposition ?