Intervention de Joaquim Pueyo

Réunion du 19 février 2013 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Comme Alain Terrenoire l'indique dans son rapport, la crise de l'euro a été le révélateur d'une profonde crise institutionnelle et démocratique. Sa résolution requiert un renforcement des solidarités et des coopérations, à tous les niveaux de la société.

Un approfondissement de la dimension démocratique de l'Union européenne est sans doute nécessaire pour restaurer la confiance qu'éprouvent les citoyens à son égard. Cette confiance est en effet aujourd'hui mise à mal, alors que l'Union dispose d'atouts qu'il faudrait mieux mettre en valeur. C'est notamment – et on ne le dit pas assez – la région du monde où les droits de l'homme sont le mieux respectés. C'est aussi, ne l'oublions pas, un espace de paix. C'est enfin, pour ses citoyens, une zone où règne la liberté de circulation, liberté qu'illustrent en particulier les échanges effectués dans le cadre d'Erasmus.

Mme la présidente a évoqué la nécessité, pour les États membres, de se défaire d'une partie de leur souveraineté au profit de l'Union européenne. La défense n'est-elle pas un des secteurs devant bénéficier d'un tel transfert ? Dans ce domaine, le Traité de Lisbonne avait institué certains outils très utiles, comme les coopérations structurées permanentes ou le renforcement de l'Agence européenne de défense, destinée à développer les coopérations industrielles. Par ailleurs, l'Eurocorps a donné suite aux espérances nées de la création de la brigade franco-allemande. Or, malgré ces avancées, l'Europe de la défense n'a pas beaucoup progressé. On l'a vu au Mali : même si, aujourd'hui, la réaction des autres pays européens est plutôt positive, on aurait pu imaginer que l'Europe elle-même intervienne pour défendre sa sécurité.

Une mobilisation des États européens dans ce domaine semble d'autant plus indispensable que les Américains tendent à se tourner vers l'Asie. Malgré le rôle joué par l'OTAN, ils pourraient, dans les prochaines années, accorder moins d'attention à la défense de l'Europe.

Que pensez-vous de l'Europe de la défense ? Faut-il continuer à travailler à son renforcement ?

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