Le budget prévu pour les opérations extérieures (OPEX) était de 600 millions d'euros en 2013, mais la dépense aura finalement atteint 1,4 milliard. En 2014, 400 millions sont budgétés qui, d'évidence, ne suffiront pas ; comment les OPEX seront-elles financées, au moment où le Président de la République appelle à des économies ?
Par ailleurs, alors que la faillite de l'État centrafricain est généralisée, certains observateurs estiment que le dispositif français n'est pas dimensionné pour restaurer l'ordre et désarmer. Pour Jérôme Piodi, expert du groupe Orion à la fondation Jean-Jaurès, les précédentes missions de désarmement, démobilisation et réintégration auxquelles la France a pris part ont demandé un combattant pour trente à soixante civils. Quelle crédibilité accorder à ce ratio ? S'il est exact, comment améliorer la situation d'un pays qui n'a aucune tradition démocratique ? Comment espérer parvenir à des élections libres et transparentes dans ces conditions ?